Attention, virus !
Avec la parution chez Folio SF de La cité nymphale
de Stéphane Beauverger, c’est maintenant
toute la trilogie Chromozone qui est disponible
au format poche. Une bonne raison de (re) découvrir
ce jeune talent, publié à l’origine par La
Volte, dans de plus coûteux mais magnifiques
ouvrages illustrés. Le triptyque commence avec
les romans Chromozone et Les Noctivores. Dans
un futur proche, quinze ans après une catastrophe
virale qui a vu toutes les machines rendre
l’âme, l’Europe a régressé dans un semblant
d’âge féodal, organisé autour de communautés
retranchées dans leurs conforteresses. Les multinationales
n’ont cependant pas disparu, pas
plus que leur avidité pour les technologies rentables.
L’électronique ne fonctionne plus ? Zentech lui cherche un remplaçant
et mise sur la technologie des phéromones. Pouvaient-ils imaginer que
cette option biotechnologique permettrait à l’ancien virus mécanique de se
transmettre à l’homme et d’infecter le vivant ? De Marseille à l’île d’Ouessant,
de Paris à Berlin, les hommes sont pris de folie et s’entre-tuent. Deux
prophètes trouveront chacun un moyen de vaincre le virus Chromozone, et
tenteront de s’imposer aux foules hagardes et déboussolées. Quand Cendre,
un Messie doté d’un pouvoir inespéré apparaît, il devient l’enjeu que se
disputent les prophètes et les communautés indépendantes. Jouant avec les
poncifs du genre cyberpunk réactualisé autour des biotechnologies, la trilogie
Chromozone, portée par le talent de scénariste de Beauverger, fera date
dans l’histoire de la SF hexagonale. Sa lecture est un pur moment de bonheur,
une contamination virale que l’on pourra traiter en consultant le très
beau site web qui lui est consacré (http://www.lavolte.net/chromozone).